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Les outsiders brésiliens de la phase d’élimination (Par MAUISNAKE)

Articles
Jan 17
76 vues 6 minutes lire

Je vais être franc, c’est l’une des phases d’élimination les plus compétitives que nous ayons jamais vues, avec les cinq meilleures équipes quasiment assurées de passer. Vitality a atteint les playoffs de pratiquement tous les tournois auxquels ils ont participé cette année, à l’exception de l’IEM Katowice, qui était le tout premier tournoi en février. MOUZ a échoué à se qualifier pour les playoffs de l’ESL Pro League et de l’IEM Dallas, mais ils ont atteint les playoffs de tous les autres événements. G2 n’a manqué les playoffs que de l’IEM Rio, et cela s’explique en partie par la fatigue accumulée après leur victoire au BLAST Fall Finals. NaVi a enchaîné cinq finales consécutives avant de s’effondrer au BLAST World Finals. Certains pourraient même sous-estimer Team Spirit, malgré le fait que leur seule sortie prématurée a eu lieu à l’IEM Cologne, où ils ont terminé derniers.

La probabilité que de nombreux outsiders passent cette phase d’élimination est mince. Aussi, s’il vous plaît, Valve, changez le nom de cette phase. Quand on parle du Major, dire qu’une équipe s’est « qualifiée pour l’élimination » ou « a avancé en phase d’élimination » est tout simplement trop confus.

Peu importe les noms des phases, voici les équipes que je vais suivre de près dans cette étape:

MIBR

MIBR

L’anti-Complexity. MIBR a conservé un roster de cinq joueurs pendant 15 mois. Mais ce cycle a fini par toucher à sa fin. Bien qu’ils aient maintenu cette stabilité et terminé à la 3e–4e place de l’ESL Pro League, ils n’ont pas hésité à saisir l’opportunité lorsque Lucaozy est devenu disponible. Une étoile montante enfermée dans la « prison » de Fluxo, certains affirmaient même qu’il y avait un chevauchement de rôle entre Lucaozy et insani. Malgré cela, MIBR a décidé d’aller de l’avant avec ce changement. Leur plafond de performance s’est considérablement élevé, tout comme celui de Lucaozy à chaque tournoi.

La progression de Lucaozy a été purement linéaire à travers les événements:

  • 0.86 – CBCS Masters
  • 0.94 – ESL Challenger Katowice
  • 1.06 – Americas RMR
  • 1.15 – Shanghai Major Opening Stage

C’est sans précédent, car le niveau de compétition s’est élevé à chaque tournoi consécutif, et tout cela s’est produit en l’espace de seulement deux mois.

L’équipe doit encore apprendre à mieux jouer ensemble dans les phases de milieu et fin de round, car elle a parfois tendance à se reposer sur des actions individuelles. Je me gratte souvent la tête en voyant MIBR essayer de trouver une solution à un round après que l’horloge soit passée sous les 0:40 en T-side. D’un autre côté, leur potentiel maximal est une force destructrice totale. Lorsqu’ils ont affronté Flyquest, ils ont constamment trouvé des kills multiples sur chaque front avec un seul flash, tout en ignorant totalement l’utilité de Flyquest, une démonstration claire de l’écart de niveau contre une équipe que beaucoup considéraient comme une menace pour leur parcours au Major.

Je m’attends à ce que MIBR continue de progresser et devienne une équipe classée parmi les 12 meilleures du monde de manière constante, rivalisant même avec paiN et FURIA pour le titre de meilleure équipe brésilienne. En termes de progression, la pièce manquante est lentement en train de devenir un AWPer star. Malheureusement, saffee a encore beaucoup de marge de progression. Un point positif chez saffee, cependant, est que lorsqu’il sent que l’AWP ne fonctionne pas, il ne s’obstine pas et il est un rifleur très compétent.

Drop est également l’un des meilleurs IGLs que j’ai vus dans la phase d’ouverture en termes de capacité à maximiser le potentiel de ses stars. Il se positionne régulièrement en rôle d’entry durant les attaques avec peu d’utilitaire et jette des grenades de qualité pour permettre à ses stars de briller. Le scoreboard ne reflétera jamais sa véritable valeur pour cette équipe, car il joue véritablement comme dans un jeu de stratégie en temps réel avec des unités impressionnantes.

paiN

paiN

biguzera a déjà prouvé sa valeur dans certains des plus grands tournois, notamment avec une performance remarquable à Copenhague qui a permis à paiN d’atteindre la 9e–11e place (2–3 en phase d’élimination) après avoir battu The Mongolz et Heroic en Bo3.

Désormais, son équipe comble progressivement ses lacunes. Il y a de plus en plus d’arguments pour dire que nqz est actuellement le meilleur AWPer d’Amérique du Sud. Il a affiché une évaluation de 1.39 à l’Americas RMR, une de 1.11 lors de la phase d’ouverture, et surtout une énorme progression depuis sa contre-performance au Major précédent. Depuis lors, il a maintenu une évaluation moyenne de 1.13, bien qu’il ait tendance à perdre en efficacité contre les meilleures équipes (seulement 1.03 contre les équipes du Top 30).

Snow a été une excellente addition, à la fois en termes de puissance de feu et d’état d’esprit. Depuis un certain temps, on parle du fait que ce joueur de 17 ans est le plus bruyant et le plus audacieux de l’équipe. Toutefois, l’évolution qui m’a le plus impressionné est celle de kauez. Malgré son rôle principalement défensif (anchor) et excentré (extremity), son intelligence de jeu s’est considérablement améliorée au cours du dernier mois. Une évaluation de 1.21 à ces postes est presque intenable sur la durée, mais s’il parvient à maintenir cette dynamique dans les phases finales du Major, paiN pourrait bien être l’équipe brésilienne la plus équilibrée.

Et je n’ai même pas encore parlé de lux. Son impact individuel lors de la phase d’ouverture a été crucial pour remporter des cartes importantes. Contre Cloud9, il a signé un 21–14 et joué un rôle clé dans la prise de contrôle des espaces sur Anubis. Ses transferts de spray absurdes et son audace à briser les défenses adverses ont permis à paiN de s’imposer, lui offrant une évaluation de 1.33 et portant son équipe sur ses épaules. Il sait également comment se repositionner après avoir pris un espace, en jouant sur la peur qu’il inflige à ses adversaires. Un jeu très complet pour un joueur spécialisé dans la prise d’espace, et cela est d’autant plus impressionnant qu’il occupe fréquemment le rôle d’entry le plus difficile.

Conclusion (et FURIA)

FURIA

Pour faire simple, FURIA ne m’a pas convaincu. Leur plan de jeu contre MOUZ en demi-finale de l’IEM Rio a été catastrophique. Je ne pense pas que leurs joueurs soient mauvais dans leurs rôles, mais je ne les vois pas exécuter leurs plans aussi proprement qu’ils le souhaiteraient. J’ai observé des mid-rounds décousus et des choix de rythme mal ajustés.

Kscerato pourrait bien être dépassé par insani à ce stade en tant que joueur brésilien le plus impactant. FURIA aura toujours l’expérience de son côté, mais les jeunes talents ne sont pas seulement en train de les rattraper—ils sont en train de les dépasser.

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